réseaux eau et assainissement : descriptif obligatoire

Posez vos questions techniques concernant les bâtiments, l'eau, l'assainissement, les espaces verts, la voirie, l'informatique, l'énergie, etc... ou posez vos questions administratives relatives aux documents de consultation des entreprises (CCAG, CCTP, DQE..), à l'urbanisme, au code des marchés, aux finances, etc...
Répondre
DELMACHE
Modérateur
Modérateur
Messages : 645
Enregistré le : sam. 27 oct. 2007 08:54
Grade : Ingénieur principal
Localisation : Le Tréport (76)

réseaux eau et assainissement : descriptif obligatoire

Message par DELMACHE »

Encore une nouveauté 2012, cette fois-ci dans le domaine de l'eau et de l'assainissement .... :0

Décret n°2012-97 du 27 janvier 2012 relatif à la définition d’un descriptif détaillé des réseaux des services publics de l’eau et de l’assainissement et d’un plan d’actions pour la réduction des pertes d’eau du réseau de distribution d’eau potable

http://www.legifrance.com/jopdf/common/ ... eFin=01642

Autant que pour le réseau d'eau potable le texte a l'air clair (c'est pas trop ma spécialité !), autant je ne vois pas trop ce qu'ils attendent pour les réseaux d'assainissement (dispositifs de mesures ??).
Ce texte semble suivre celui pour la mise en oeuvre du guichet unique.
Un peu de réactions ?
stepur
Membre fidèle
Membre fidèle
Messages : 50
Enregistré le : dim. 19 déc. 2010 00:42
Grade : Agent de maîtrise principal
Localisation : Yvelines (78)

Re: réseaux eau et assainissement : descriptif obligatoire

Message par stepur »

Pour l'assain, en dehors d'accentuer la mise à jour des plans et les contrôles caméra, je ne vois pas trop non plus.
Par contre pour les petites aglos, si ils doivent acheter un logiciel type Autocad :|
Après, il est toujours possible de sous-traiter ce travail par des bureaux spécialisés.
fuitexpert
Nouveau
Nouveau
Messages : 1
Enregistré le : jeu. 29 mars 2012 17:30

Re: réseaux eau et assainissement : descriptif obligatoire

Message par fuitexpert »

Bonjour,
Voila mon avis sur le sujet.

Un article rédigé par mes soins concernant la problématique de l’amélioration des rendements des réseaux d’eau potable, engendré par la parution du décret de fin janvier du JO.

Améliorer les rendements des réseaux d’eau potable : dans les villes : >85% objectif fin 2013.
Suite à la récente parution au journal officiel du décret 2012-97 du 27 janvier 2012 concernant la définition d’un descriptif détaillé des réseaux des services publics de l’eau et de l’assainissement et d’un plan d’actions pour la réduction des pertes d’eau du réseau de distribution d’eau potable, les collectivités territoriales et les services publics de l’eau et de l’assainissement vont , semble-t-il, manquer de temps pour réaliser les objectifs attendus de ce décret.
Il était souhaitable d’avoir la volonté d’engager un programme global d’amélioration des rendements des réseaux d’eau potable , d’une meilleure connaissance du patrimoine et du fonctionnement des réseaux, et cela est très positif, seulement, ce genre d’étude prend du temps et lorsque l’on se penche un peu sur les contraintes techniques, on s’aperçoit rapidement que le délai d u 31 janvier 2013 pour la mise en place des systèmes opérationnels d’information géographique et l’obtention d’une amélioration des rendements portés à 85% pour les communes et 70% pour les réseaux ruraux relève tout bonnement de l’ utopie.
Pour arriver à tenir les objectifs, les différents acteurs que sont la collectivité, l’exploitant des réseaux, le bureau d’étude, les partenaires institutionnels techniques et financiers, devront s’employer à réaliser une démarche collective de partenariat visant à définir un cahier des charges et lancer une étude de diagnostic de réseau.
Ce diagnostic intègrera les données de connaissances du patrimoine et du fonctionnement des réseaux, les paramètres indicateurs tels que les rendements et les indices linéaires des fuites seront analysés.
Il pourra être décidé d’optimiser un certain nombre d’outils existants comme les systèmes de télégestions et de télé relèves.
Pour améliorer, maintenir et pérenniser un rendement de réseau, il faut savoir maîtriser très efficacement les paramètres des débits d’eau fournis en continu au réseau ainsi que les volumes consommés par la population et les volumes de besoins en eau des services.
Le gestionnaire de réseau devra , en relation avec le bureau d’étude, définir des zones de distribution de l’eau sectorisées, équipées de débitmètres qui permettront de suivre au jour le jour l’évolution des volumes d’eau mis en distribution, par secteurs, et qui, par leur analyse quotidienne préviendront les anomalies telles que les ruptures de canalisations.
L’exploitant, en relation avec la collectivité, prendra également en compte la gestion optimale du parc des compteurs, le remplacement des branchements et des canalisations vétustes.
Tous ses efforts aboutirons à pouvoir prioriser des actions « terrain » de campagne de recherches de fuites ciblées.
Les techniques de recherches de fuites ont beaucoup progressées ces dernières années sous l’impulsion des fabricants de matériels.
Une équipe spécialisée de repérage des fuites devra, pour être la plus efficace possible, s’appuyer sur une bonne sectorisation du réseau suivi d’une mesure hydraulique des débits de fuites nocturnes, puis mettre en place des capteurs de bruits pour resserrer sa recherche, analyser les zones acoustiquement fuyardes par l’utilisation d’un corrélateur et en fin, marquer la position de la fuite au sol avec à amplificateur acoustique.
A cette étape, le saviez-vous?
Ce ne sont pas les fuites sur les canalisations qui posent le plus de problème.
En général, les casses, comme on les nomme, ne représentent que 5 à 10% des problèmes et comme elles débitent beaucoup, on les repère plus rapidement et on les répare donc très vite ce qui limite la perte en eau globale.
Les fuites qui engendrent le plus de pertes d’eau et sont les plus nombreuses, ce sont les fuites sur les branchements, de l’ordre de 50 à 60%. Ces fuites sont aussi beaucoup plus difficiles à détecter car elles débitent beaucoup moins unitairement que les casses, mais coulent beaucoup plus longtemps et plus nombreuses et comme de nos jours, les branchements sont très majoritairement en polyéthylène, le bruit qu’émet l’eau en s’échappant par la fuite est atténué fortement par le matériau plastique.
D’où cette difficulté supplémentaire de localisation.
Ce sont elles, qui comme les petits ruisseaux forment les grandes rivières, impactent fortement sur les volumes perdus dans le réseau.
Viennent ensuite les fuites sur les organes hydrauliques comme les vannes, les vidanges et à cela, il faudra rajouter la lutte contre le gaspillage et contre les fraudes.
Il est également bon de savoir que lorsque des efforts constants d’amélioration des rendements de réseaux sont déployés, il faut en général plusieurs années pour que les bénéfices soient optimisés.
En effet, à chaque point de rendement gagné sur les fuites, la pression de service du réseau augmente et de nouvelles zones de fragilité et de ruptures apparaissent.
Les actions « terrain » à entreprendre seront donc cycliques et répétées plusieurs fois par secteurs pour réussir à gagner les points de rendements souhaités.
Il faut impérativement prendre en compte cette réalité qui, une fois intégrée, permet de mieux comprendre les difficultés d’atteindre les objectifs fixés.
C’est en cela que les plans d’actions décrétés au journal officiel, bien qu’objectivement cohérant dans l’esprit, ne pourront malheureusement pas être tenus dans les délais.
Par contre, l’impulsion engagée par ce décret sera, selon mon expertise, très positive à l’horizon des cinq prochaines années si les acteurs commencent dès à présent, la longue marche de l’amélioration des rendements de réseaux.
Pour en savoir plus sur les recherches des fuites et l’amélioration des rendements des réseaux, je vous précise qu’un 1er ouvrage clé « Au Service de l’Eau » traitant de cette problématique vient de paraître. Vous pouvez vous former, vous ,ingénieurs et techniciens territoriaux en me retrouvant sur le site www(point) fuitexpert(point) com
Alex Gaspar
Répondre