contrôle alcoolémie

[lextor72]

Bonjour,

Je suis dans un service avec des chauffeurs PL. Malheureusement nous faisons face à des agents conduisant sous l'emprise d'alcool (pas toujours facile à confirmer !).
Avez-vous déjà vécu cette situation (je pense certainement que oui !) et quelles mesures avez-vous entreprises ?
Pour notre part, la direction nous demande d'étudier la faisabilité d'équiper nos véhicules d'éthylotest anti-démarrage.
J'attends avec impatience vos expérience.

Merci

[manu57]

Dans ce cas tu as l'obligation de mettre le chauffeur soupçonné en "lieu sûr" et d'appeler les services de police pour effectuer un contrôle. En aucun cas tu ne peux le faire toi même.
Si l'agent est vraiment en situation de danger immédiat, il faut appeler le Samu pour évacuation.
Quant à l'éthylotest anti-démarrage, d'autres pourront mieux te renseigner ...

[AB03]

Bonsoir
Concernant le problème lié à l'alcoolémie, il est judicieux de faire les points suivants:
1) Faire une convocation et une réunion à ce sujet le plus vite possible
2) Tous les conducteurs convoqués d'une manière générale tant pour les P.L. / les véhicules légers / les communs...
3) Quelles sont les raisons de ce problème ( problèmes familiaux, professionnels, un besoin = une drogue..... )
4) Faire un rappel à la loi à ce sujet et avec les conséquences liées en cas d'accident, de contrôle de Police ou de Gendarmerie = suppression de points, de véhicules, de permis.....voir même de travail.....
5) Ces chauffeurs et peu importe les cas, ils sont soumis comme tous les conducteurs à des infractions qui peuvent relever du code pénal = emprisonnement au pire !!!!!
6) Le conducteur sera fiché et si récidive = gros problème...
7) Egalement, il faut gérer au plus près chaque conducteur qui se trouve dans ce cas à savoir une convocation personnelle avec le responsable de service, le ou la DRH, voir DST...afin de faire le point avec sa situation personnelle, car il ne faut pas oublier que les collectivités peuvent être responsables.

Cdlt

[stef73]

Bonsoir,
Je reviens sur les propos d'AB03...
Oui la CT peut être responsable mais on n'est pas des AS (assistantes sociales) non plus !!!
Je supporterais mal que mon employeur se mêle de ma vie privée...
Chez nous, la conduite à tenir et les risques encourus par l'agent et la CT figurent dans le réglement intérieur que chaque agent signe à son entrée ou à chaque modification.

[tigre13]

le problème de l'alcool au travail est complexe et sans l'appuie de la drh , et médecine du travail , le role du chef de service ou dst est vite limité. Je peux affirmer connaitre bien le problème.

je suis assez d'accord avec AB03 sur la démarche à adopter et "oui" nous sommes en tant qu'encadrants amenés à faire du social et rentrer en relation plus "proche" avec l'agent. idem avec les drogues et d'autres addictions ..et oui ! y'en à d'autres !!
les situations liées à l'alcool sont difficiles à gérer et engagent directement la responsabilité de l'encadrant n+1, et chef de service. Vous n'avez pas le droit d'avoir des agents sous l'empire d'un état alocoolique et de permettre la présence d'alcool dans l'enceinte des unités de travail. Ils présentent un danger; le pénal est la voie des poursuites et évidemment les poursuites administratives. Faire intervenir la police ou les pompiers s'est ouvrir les poursuites sur l'agent mais également sur les encadrants. (donc en dernier recours desespéré)
si vous avez un doute vous devez assumer de retirer l'agent de son poste de travail. La vérification par éthylotest est parfois possible à travers le reglement intérieur . Mais lorsqu'on en arrive là , c'est que la situation dure depuis longtemps et malgré des rappels " officieux " l'agent a fait la sourde oreille. Donc il est indispensable de faire preuve de dialogue et patience. retirer l'agent et ne pas le renvoyer chez lui ( s'il fait un malaise vous serez responsable). Je considère que l'éthylotest n'est pas une solution réaliste et provoque humiliation et conflit alors qu'il est absolument nécessaire d'avoir une attitude de dialogue et d'écoute.
Il faut saisir la hiérarchie , faire un avertissement dans l'immédiat , voire constater un service "non fait" (retrait d'une journée de salaire". Il faut faire un contrat avec l'agent avec l'aide de la drh et la médecine du travail.( cire désitoxication , adaptation du poste provisoire ...)
Pour conclure l'agent alcoolique a besoin d'aide et l'encadrant a besoin d'être accompagné. Malgré la difficulté pour aborder le dialogue sans devenir trop intrusif , j'ai toujours rencontré chez les personnes concernées une réaction de culpabilité et l'envie d'en parler au final. C'est la démarche positive sans aborder le coté répréssif .

[lextor72]

merci pour toutes ces informations et conseils